Les dessous de la robe - Eric SEUTET, président du réseau
INTERVIEW
Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir avocat ?
C’est la satisfaction de pouvoir être utile aux autres.
Être utile aux autres, cela donne quand même un sacré sens à la vie !
Assister les entrepreneurs c’est finalement devenir soi-même, en quelque sorte, un entrepreneur et donc un aventurier des temps modernes, dans un monde de complexité désarmante.
Quelle est la valeur qui guide le plus votre pratique professionnelle ?
« Your business is our business ».
Vous connaissez cette formule employée dans les milieux anglosaxons qui signifie : vos affaires sont nos affaires, sous-entendu, vos intérêts sont notre priorité.
Notre pratique professionnelle doit être orientée sur la valeur ajoutée du conseil que nous pouvons prodiguer aux entrepreneurs.
Le droit doit être un levier de croissance pour les entrepreneurs et non un frein et, lorsqu’il le devient, notre travail consiste à mettre le droit au service du business de nos clients.
Ce sont les entreprises et donc l’économie qui font tourner notre pays.
Quelle qualité est essentielle pour exercer durablement ce métier selon vous ?
Le pragmatisme et l’esprit de synthèse.
Le pragmatisme permet de se faire comprendre de nos clients entrepreneurs.
Le charabia juridique ne sert à rien, il faut se faire comprendre en utilisant les codes de nos clients.
Ils ne nous consultent pas pour avoir une « thèse en droit » mais pour avoir un avis, c’est-à-dire une réponse circonstanciée : oui ou non !
Et, si c’est non, quels sont les risques que je prends pour que la réponse soit oui !
L’esprit de synthèse, à savoir la capacité de pouvoir simplifier des problèmes complexes sans se perdre.
Quelle est votre spécialisation et qu’aimez-vous le plus dans cette matière ?
J’ai deux violons d’Ingres.
Le restructuring, c’est-à-dire l’assistance amiable ou judiciaire aux entreprises en difficulté.
Cela me permet de découvrir tous les pans de l’économie, le dessous des cartes et la valeur ajoutée de chaque entreprise et de pouvoir restructurer des passifs pour les faire coïncider avec les réelles capacités de l’entreprise pour lui permettre de survivre.
Le deuxième volet concerne l’activité corporate, c’est-à-dire le conseil juridique et fiscal : assister un chef d’entreprise dans ses opérations de croissance, l’aider à se structurer, à se développer, le tout dans un cadre juridique et fiscal sécurisé.
Selon vous, quels sont les défis majeurs auxquels la profession d’avocat fait face aujourd’hui ?
C’est l’accélération et la vitesse à laquelle nos conseils doivent être prodigués sans aller dans la précipitation.
Nos clients nous saisissent de problèmes de plus en plus complexes auxquels nous devons répondrai rapidement… sans se tromper !
Comment l’IA et la transformation digitale impactent-elles votre pratique au quotidien ?
L’IA et la transformation digitale vont considérablement nous « secouer ».
Les avocats vont devoir se saisir et maitriser ces outils pour améliorer la rapidité et la qualité de leurs conseils.
Moins de tâches chronophages (gestion des mails, par exemple) pour avoir plus de temps à la relation client, et donc à l’écoute des besoins de ce dernier.
Depuis combien de temps votre cabinet fait-vous partie du réseau GESICA ?
Je fais partie depuis les années 2007-2008, sous la présidence du Jean-Louis FOURGOUX.
Qu’est-ce que l’appartenance à GESICA vous apporte au quotidien ?
Nos clients n’ont pas, par définition, des activités qui se cantonnent à notre zone d’implantation.
Ils échangent avec la France entière et le monde entier.
Dès lors, il est bon de savoir que, dans quasiment toutes les villes de France, nous avons un correspondant local comme point d’appui, avec de la proximité, de la compétence et de la convivialité.
Et, sur les dossiers les plus complexes, nous pouvons constituer de véritables équipes d’experts pour des besoins extrêmement pointus.
Si vous deviez résumer GESICA en un mot ou une phrase ?
Là où il y a des droits, il y a forcément un avocat GESICA !
L'auteur
Avocat
